Le mot « abysse » a pour origine le terme grec abyssos qui signifie « sans fond ».
Car longtemps les humains ont considéré l’océan comme un gouffre insondable.
Les abysses sont les zones profondes de l’océan où la lumière ne pénètre jamais
(à partir de 2 000 m de fond).
10 912 m : le point le plus profond de l’océan
À ce jour, environ 15 % des fonds océaniques ont été cartographiés de façon précise et seulement 2 % ont été explorés grâce à des appareils sous-marins.
-- Nous connaissons moins bien les abysses que la surface de la Lune ! --
Et pourquoi cela ?
C'est dû à la pression de l'eau !
Sachant qu’à la surface de la mer la pression est en moyenne légèrement supérieure à 1 bar, et qu’elle augmente d’1 bar tous les 10 m de profondeur, la pression est de 1 000 bars, soit plus d’une tonne par cm² à 10.000 m de profondeur...
Soit l’équivalent du poids d’une petite voiture sur un timbre-poste !
LES MONSTRES DES ABYSSES
Malgré une obscurité quasi totale, tout n’est pas noir dans les abysses !
Certaines espèces marines sont capables d’émettre de la lumière : ce phénomène est appelé bioluminescence.
Il s’agit en fait d’une transformation d’énergie chimique en énergie lumineuse. Il s'agit de substances appelées luciférines qui, combinées à de l’oxygène provoque de la lumière !!
Cette lumière est émise différemment en fonction des espèces : certains poissons possèdent des organes spécialisés appelés photophores qui synthétisent la luciférine, d’autres abritent des bactéries luminescentes qui la créent directement à l’intérieur de leur corps.
On estime que près de 80% des espèces abyssales sont luminescentes. Il s’agit principalement, d’organismes gélatineux dont les méduses, de calamars, de vers marins et de poissons.
La bioluminescence présente de nombreux intérêts pour ces espèces marines. Outre le fait de communiquer entre congénères notamment au moment de la reproduction, la bioluminescence est un outil très pratique pour chasser. Le poisson-pêcheur l’a bien compris puisqu’il utilise un organe lumineux situé sur sa tête comme une canne à pêche. Ses proies attirées par ce leurre lumineux se dirigent en réalité tout droit vers la gueule du poisson-pêcheur qui les engloutit d’une seule traite.
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